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Janvier/Février 2021

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Ces photographies sont en relation avec le contenu du livre La Jouissance ordinaire (éditions Rouge Profond, mai 2020)

 

Quand j’écris et que je photographie, il s’agit en fait de parler de la même chose mais dans une forme induisant un regard et une posture différents chez les spectateurs/lecteurs. Ecrire, c’est construire un paysage qui apparaît petit à petit au fil des mots. Le paysage photographique, lui, s’offre d’emblée au regard et le spectateur, à partir de cette impression générale, va fouiller l’image par cercles concentriques pour accéder aux plus petits détails. Dans l’écriture c’est l’accumulation des détails qui donne la saveur générale alors que dans la photographie la saveur générale précède l’investigation approfondie. D’ailleurs on voit les visiteurs des expositions s’approcher tout près de l’image pour mieux l’investir ! Mais dans ces deux formes d’expression l’art est toujours l’art du détail.

Le photographe, à la différence de l’auteur qui est totalement responsable des mots qui constituent son texte, découvre dans l’image qu’il a prise le fourmillement de détails qui la constitue !  Même si le regard du photographe crée un geste qui unifie le cliché, celui-ci reste toujours en partie une photocopie du réel qui échappe à l’artiste.

Ces quelques photos exposées sont toutes en noir et blanc. Pour moi une des forces principales de cette monochromie est de permettre une continuité territoriale entre les êtres vivants et les choses qui les entourent au point d’atteindre cette unité anthropomorphique ou minérale selon qu’on les regarde. « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? ». Alain Simon

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